Inédit: Agent de sécurité privée qui protège un policier en Belgique

Commissariat protégé par les agents de sécurité privée:
Une situation inédite une société de sécurité privée assure le gardiennage d’un commissariat.
En général lorsque l’on parle de sécurité privée, c’est par opposition au secteur public.
Mais dans cette situation on a bel et bien une collaboration voire une prise en charge d’un service public par le service privé. en effet en Belgique les agents d’une société de sécurité privée montent la garde devant un commissariat de police à Anvers (selon la source RTBF).
Les activités de ces entreprises étendues
Cette situation sans précédent, a été rendue possible par l’entrée en vigueur de la loi Jambon (du nom du ministre de l’Intérieur M. flamand Jan Jambon),qui étend les activités des sociétés de gardiennage.
Entre autres ajouts, la loi permet à ces agents de:
- Fouiller les sacs pendant un événement.
- De consulter les images prises par des caméras ou drones sécurisant des regroupements de personnes.
L’un des principaux changements concerne le contrôle d’accès à l’entrée des magasins.
Au regard de l’ancienne loi Tobback, la nouvelle loi Jambon réglementant la sécurité privée et particulière élargit le champ de compétences des agents de gardiennage, en leur permettant notamment d’effectuer des contrôles systématiques à l’entrée des magasins. Ils ont désormais le droit de fouiller au corps les personnes du même sexe qu’eux. Aussi ils ont le droit de vérifier le contenu des sacs et des bagages à la recherche d’armes éventuelles.
Privatisation ou non !
« Ce n’est pas une privatisation, c’est un nouveau service qu’on offre » se défend le porte-parole de la zone de police d’Anvers M. Willem Migom. « Il n’y avait jusqu’ici pas de policiers qui effectuaient ces contrôles. »
« Et faire appel à une société de sécurité privée permet aux policiers de faire leur travail de terrain sans devoir se préoccuper de la sécurisation des locaux » rajout-il.
La tendance à élargir le rôle du secteur de la sécurité privée se dessine en l’absence d’études de recherche empiriques qui révéleraient la nature et la portée des économies, de l’efficacité et de la durabilité associées aux partenariats entre les services de police et le secteur de sécurité privée, à l’impartition et à la privatisation.
Il est fort probable que l’ampleur et la portée des activités des nouveaux services de sécurité privés seront en hausse.